Le traitement d’interception intervient avant l’apparition complète des dents définitives. Il s’adresse principalement aux enfants âgés de 6 à 11 ans. À ce stade, la dentition est dite mixte, car les dents de lait coexistent avec les dents définitives. Ce type d’intervention a pour objectif d’agir tôt, afin d’éviter ou de limiter des déséquilibres dentaires et squelettiques plus marqués à l’adolescence.
Son efficacité repose sur la capacité de l’organisme en croissance à répondre positivement à une correction douce et ciblée. Cela permet de réorienter certaines fonctions orales, de corriger une posture mandibulaire ou encore de libérer une croissance bloquée. Pour cela, le professionnel de santé dentaire peut s’appuyer sur des appareils simples et amovibles.

Pourquoi envisager un traitement interceptif dès l’enfance ?
L’enfance est une période où la croissance osseuse est très active. Intervenir à ce moment peut prévenir de nombreuses complications. Certains signes peuvent alerter les parents et motiver une consultation.
Les signes visibles à surveiller :
Certains indices montrent que l’enfant peut avoir besoin d’un traitement interceptif :
- Les dents du haut recouvrent totalement celles du bas.
- Les dents ne se touchent pas lors de la fermeture.
- Une mâchoire semble décalée, vers l’avant ou l’arrière.
- L’enfant respire souvent par la bouche.
- Des habitudes orales comme la succion du pouce persistent au-delà de 5 ans.
Ces signes peuvent gêner la mastication, l’élocution ou la posture générale. Une prise en charge rapide évite souvent un traitement plus long et complexe à l’adolescence.
L’objectif : guider la croissance et corriger les fonctions
Le traitement interceptif agit en douceur. Il permet par exemple :
- d’élargir le palais lorsque celui-ci est trop étroit,
- de redonner une place correcte à la langue lors de la déglutition,
- d’aligner partiellement certaines dents pour faciliter l’éruption des suivantes,
- de rééduquer certaines fonctions orales comme la respiration ou la mastication.
Ces actions contribuent à un développement harmonieux des arcades dentaires et des mâchoires.

Quels sont les appareils utilisés en traitement interceptif ?
Le traitement d’interception n’utilise pas de bagues métalliques fixes. Il s’appuie plutôt sur des dispositifs amovibles, simples et adaptés à l’âge de l’enfant.

Les plaques amovibles
Il s’agit d’un appareil en résine, avec ou sans vis d’expansion. Il permet :
- de corriger la position des dents antérieures,
- de stimuler la croissance transversale du palais,
- de réduire une succion digitale encore active.
L’enfant peut l’enlever pour manger et se brosser les dents. Le port doit cependant être régulier pour garantir des résultats.
Les activateurs fonctionnels
Ils sont utilisés pour rééduquer certaines fonctions, comme la respiration nasale ou la position de la langue. Ces dispositifs permettent aussi de favoriser un repositionnement mandibulaire lorsqu’un décalage est observé.
Les gouttières interceptives
Adaptées dès 6 ans, ces gouttières guident l’éruption des dents définitives. Elles corrigent en douceur les décalages mineurs et soutiennent une bonne posture oro-faciale.
À quel âge commencer un traitement interceptif ?
L’âge idéal dépend du problème détecté. En général, une première évaluation se fait entre 6 et 8 ans. Cette période correspond à l’arrivée des premières molaires définitives et des incisives permanentes.
Pourquoi une évaluation précoce est essentielle
Détecter tôt une anomalie permet d’agir au bon moment. Par exemple :
- Un palais trop étroit peut être élargi plus facilement avant 9 ans.
- Une mâchoire inférieure en retrait peut être repositionnée avec de meilleurs résultats si la croissance osseuse est encore active.
- Un frein lingual trop court, empêchant un bon positionnement de la langue, peut être corrigé à ce moment sans impact majeur.

Dans tous les cas, l’enfant est suivi régulièrement pour évaluer l’évolution de la dentition et adapter les actions si nécessaire.
Combien de temps dure ce type de traitement ?
La durée varie selon l’objectif. En moyenne, un traitement interceptif dure entre 6 mois et 1 an. Parfois, il peut s’étendre sur une période plus longue, avec des phases de repos. Cela dépend de la croissance de l’enfant et de la complexité du problème.
Même si l’appareil est amovible, un suivi rigoureux reste nécessaire. Les rendez-vous permettent :
- d’ajuster l’appareil si besoin,
- de vérifier les progrès,
- de renforcer la motivation de l’enfant,
- de guider les parents dans les bons gestes du quotidien.
Un traitement interceptif bien suivi peut suffire à rétablir un bon équilibre fonctionnel. Dans certains cas, il réduit l’intensité d’un traitement ultérieur.
Quelles sont les limites du traitement interceptif ?
Ce type d’intervention agit sur des problèmes modérés à modérés-sévères. Il n’est pas toujours suffisant en cas de décalage osseux important ou de rotation marquée des dents.
Certaines corrections doivent attendre l’adolescence
Quand la dentition est totalement définitive, d’autres outils peuvent être nécessaires pour finaliser l’alignement. Le traitement interceptif ne les remplace pas, mais il les rend souvent plus simples et plus courts.
De plus, certains enfants peuvent ne pas coopérer pleinement. L’efficacité repose en grande partie sur leur participation. L’accompagnement bienveillant des parents joue alors un rôle fondamental.
Traitement interceptif et habitudes orales : un lien direct
Corriger une mauvaise habitude dès l’enfance évite bien des complications. La succion du pouce, par exemple, peut modifier la forme du palais et entraîner un décalage de la mâchoire.
Quand faut-il agir ?

Si une habitude orale persiste après 5 ans, une évaluation est recommandée. En agissant tôt, le praticien peut :
- supprimer la cause mécanique de la déformation,
- aider l’enfant à abandonner cette habitude,
- rééduquer la fonction impliquée (déglutition, respiration…).
Le port d’un petit appareil peut alors servir d’aide au sevrage et restaurer l’équilibre oro-facial.
Peut-on éviter un traitement futur grâce à l’interception ?
Dans de nombreux cas, oui. L’intervention précoce permet d’éviter une aggravation progressive. Toutefois, il est parfois nécessaire de poursuivre par une seconde phase d’alignement à l’adolescence.
Même si un second traitement est nécessaire, l’interception aura permis :
- de réduire la durée du traitement final,
- d’éviter des extractions dentaires,
- de favoriser une croissance équilibrée.
Il est donc essentiel de considérer cette phase comme une opportunité d’accompagnement doux, et non comme une alternative immédiate à un traitement complet.
Le rôle des parents : clé de la réussite
Les enfants sont rarement demandeurs d’un appareil. L’implication des parents est donc indispensable.
Il est utile d’expliquer simplement à l’enfant pourquoi ce traitement est nécessaire. Le praticien peut proposer des schémas ou maquettes pour aider à la compréhension. Les rendez-vous de contrôle renforcent la motivation et l’adhésion.
De plus, instaurer des routines (port de l’appareil le soir, nettoyage) améliore l’efficacité. Les progrès sont souvent rapides si l’implication est constante.
Où consulter pour un traitement interceptif à Cannes ?
Le traitement interceptif nécessite une évaluation rigoureuse de la croissance dentaire et des fonctions oro-faciales. Le cabinet du Dr Alexis Duroux, situé à Cannes, propose un accompagnement adapté aux enfants en croissance. Chaque situation est étudiée avec précision pour choisir la meilleure stratégie d’intervention.
Pour obtenir un avis sur la situation de votre enfant, vous pouvez prendre rendez-vous directement en ligne. Un premier examen permettra d’évaluer la nécessité d’une intervention précoce. N’attendez pas l’apparition de déséquilibres marqués. Intervenir tôt, c’est donner à votre enfant toutes les chances de grandir avec une dentition fonctionnelle et bien équilibrée.
Prenez votre rendez-vous en ligne dès maintenant via